Le Gouvernement appelé à clarifier les allégations de Jammeh sur l’accord pétrolier

Par : Fatou Krubally

Le parti d’opposition Gambia Action Party (GAP) a tiré la sonnette d’alarme face aux préoccupations renouvelées concernant le sort des réserves pétrolières offshore de la Gambie, à la suite d’un enregistrement audio controversé de l’ancien président en exil Yahya Jammeh.

Dans une déclaration ferme, le leader du GAP, Musa Ousainou Yali Batchilly, a averti que ces révélations, combinées à une récente interview de Jerreh Barrow, directeur général de la Commission du pétrole, diffusée dans l’émission State of Affairs de QTV, ont plongé le public dans l’inquiétude et l’incertitude quant à la gestion des ressources pétrolières du pays.

« Les Gambiens méritent une transparence totale », a déclaré Batchilly. « Nos puits de pétrole ne doivent pas être traités comme une propriété politique ou hypothéqués dans des accords secrets. » Il a appelé le ministère du Pétrole à clarifier si les blocs pétroliers de la Gambie sont compromis ou partagés de manière injuste avec le Sénégal voisin ou d’autres entreprises étrangères.

Batchilly a formulé des demandes précises, notamment la publication d’un rapport public complet sur l’état des blocs pétroliers offshore de la Gambie, la tenue d’une audience à l’Assemblée nationale pour enquêter sur les allégations de Jammeh, ainsi que des éclaircissements immédiats du gouvernement concernant d’éventuels accords secrets.

« Ce n’est pas le moment de garder le silence », a-t-il insisté. « Le gouvernement doit soit confirmer, soit réfuter ces graves allégations avec des preuves. » Il a également appelé à une campagne publique de sensibilisation pour informer les Gambiens de l’état actuel du secteur pétrolier et des avantages qu’il apporte à la nation.

Le communiqué du GAP avertit que le fait de ne pas répondre à ces préoccupations pourrait compromettre l’avenir économique de la Gambie et sa souveraineté nationale. « Si le Sénégal empiète effectivement sur nos réserves pétrolières, c’est un acte d’agression économique », a souligné Batchilly. « Si ce n’est pas le cas, alors le gouvernement doit rétablir la vérité. »

Le parti a juré de continuer à demander des comptes au gouvernement et a invité la société civile et les médias à se joindre à la demande de transparence. « Le moment des réponses est venu », a conclu Batchilly. « Le silence n’est pas une option. »

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