Par Haddy Touray
Sadibou Kamaso, fervent défenseur du football gambien, a vivement critiqué la Fédération Gambienne de Football (GFF), la qualifiant d’entité dépourvue de vision et d’engagement nécessaires pour faire progresser le football dans le pays.
L’ancien candidat à la présidence de la GFF s’est exprimé lors d’un entretien exclusif avec The Voice jeudi, où il a dénoncé la dépendance de la fédération à une approche de « copier-coller » des constitutions régionales.
« Le problème avec la fédération, c’est l’absence de vision », a déclaré Kamaso. « Chaque direction doit avoir une vision, une feuille de route et les outils nécessaires. La vision doit définir ce que vous voulez faire et comment vous comptez le faire, et ensuite, la feuille de route sert de guide pour amener le football gambien là où il doit être. Mais cela n’existe pas dans les dossiers de la GFF », a-t-il accusé.
Il a poursuivi : « La GFF n’a ni cette vision ni cette feuille de route pour déterminer les outils nécessaires pour atteindre ses objectifs. Si vous demandez à la Fédération gambienne de football quelle est leur vision, ils vous répondront qu’ils n’en ont pas, même s’ils ont fait de nombreuses promesses dans leur manifeste. Mais nous sommes à la troisième année et nous n’avons même pas vu un quart de ce qu’ils ont promis. »
Kamaso s’est souvenu que la fédération avait fait de nombreuses promesses aux anciens joueurs, dont un fonds de soutien d’un million de dalasis, des véhicules pour faciliter les déplacements, et des terrains de jeu durables. Rien de tout cela, selon lui, n’a été réalisé à ce jour.
« La plupart des terrains utilisés par la GFF sont privés », a-t-il souligné, citant les terrains des clubs Hawks, Real de Banjul et Zico. « Les terrains de Bakau et Jarra Soma existaient avant cet exécutif, mais aujourd’hui, Jarra Soma n’a ni pavillon ni vestiaires convenables, et les joueurs doivent jouer sous un soleil accablant allant jusqu’à 41 degrés. »
Kamaso a également blâmé les parties prenantes, estimant qu’elles partagent la responsabilité de l’échec de la GFF. « Les parties prenantes ont eu des occasions en 2014, 2018 et 2022, et maintenant 2026 approche, mais nous n’avons rien vu », a-t-il dit. « Pour moi, c’est un manque de vision et d’engagement, car là où il y a une volonté, il y a un chemin. »
Il a conclu en remettant en question la légitimité de certaines directions régionales de football, notamment celle de l’URR. « Le président de l’URR est décédé en 2022, et pourtant aucune élection n’a été organisée depuis », a-t-il déclaré.
