Par : Fatou Krubally
Le président de la Commission de la CEDEAO, S.E. Dr Omar Alieu Touray, a lancé un appel pressant à l’unité alors que le bloc régional célèbre son 50e anniversaire. Il a averti que l’absence de réengagement envers les valeurs communes pourrait conduire à une fragmentation de la communauté.
Prenant la parole lors d’un événement de haut niveau commémorant la création de la CEDEAO le 28 mai 1975, Dr Touray a déclaré que l’organisation régionale se trouve à un tournant critique. Ce jubilé d’or est non seulement un moment de célébration, mais aussi d’introspection, de réajustement et de réengagement.
Il a souligné les réalisations majeures de la CEDEAO au cours des cinq dernières décennies, notamment la libre circulation des personnes, l’intégration commerciale, les infrastructures régionales, ainsi que la promotion de la paix et de la démocratie. Toutefois, il a mis en garde contre les menaces pesant sur ces acquis, telles que l’insécurité croissante, les changements anticonstitutionnels de gouvernement, les inégalités économiques et le changement climatique.
Le président Touray a insisté sur l’urgence pour les nations ouest-africaines de renforcer leur engagement envers la démocratie, les économies inclusives et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
« Notre force réside dans notre unité, dans notre identité partagée et dans l’esprit de solidarité qui définit notre union », a-t-il déclaré.
Rendant hommage aux dirigeants fondateurs, il a réaffirmé l’engagement de la CEDEAO à construire un avenir fondé sur l’innovation, la durabilité et la paix. Il a également souligné le rôle des médias dans la promotion d’un débat rationnel et la défense des valeurs démocratiques.
Avec plus de 400 millions de citoyens, « la CEDEAO est plus qu’une institution : c’est un symbole d’aspirations durables », a-t-il souligné, appelant les États membres à renforcer leur coopération pour les générations futures. Ce jubilé d’or survient dans un contexte d’incertitudes croissantes dans la région.
Le Dr Touray a conclu par un appel vibrant :
« Réengageons-nous pour une CEDEAO des peuples, où la paix, la prospérité et la justice ne sont pas que des idéaux, mais des réalités vécues. »