Par : Kemo Kanyi
Hamat N.K. Bah, leader du National Reconciliation Party (NRP) et ministre de l’Administration territoriale et des terres, a expliqué pourquoi les Gambiens de la diaspora ne peuvent pas encore voter lors des élections nationales. Selon lui, le système électoral actuel doit être entièrement réformé pour leur permettre de participer.
S’exprimant à Brikama-Ba, dans la région centrale de la rivière (CRR), à l’occasion du congrès national de son parti ce week-end, Hon. Bah a souligné qu’il n’avait jusque-là pas donné son avis sur ce sujet brûlant, mais qu’il est désormais temps pour lui de s’exprimer.
« Le système actuel ne permet pas le vote de la diaspora. C’est le système électoral lui-même qui doit être modifié pour inclure tous les groupes minoritaires, qu’ils soient ethniques ou géographiques, ainsi que la diaspora », a-t-il affirmé.
Il a soutenu que si l’on veut intégrer les Gambiens de l’étranger, il faut également penser aux autres groupes minoritaires du pays. Selon lui, une réforme complète du système est nécessaire pour assurer la représentation de toutes les composantes de la société, y compris les groupes religieux minoritaires.
Il a proposé un système électoral proportionnel qui garantirait que chaque voix exprimée, partout dans le monde, soit comptabilisée. Il a aussi évoqué la possibilité d’imposer par la loi l’inclusion de femmes et de groupes minoritaires sur les listes électorales.
« On peut vous obliger par la loi à inclure des femmes, des non-musulmans ou d’autres groupes religieux dans les listes de candidats aux élections. Ainsi, chaque vote, peu importe où il est exprimé, sera pris en compte », a expliqué Hon. Bah.