Par : Kemo Kanyi
Les victimes de l’opération de démolition de Sukuta-Salagi prévoient d’organiser une manifestation pacifique le samedi 17 mai 2025, pour exprimer leur mécontentement face à la gestion de leurs terres par l’État.
Les discussions concernant cette manifestation ont eu lieu dimanche dernier à Sukuta-Salagi, lors de la visite du conseiller municipal de la circonscription, Abdou K Cham, aux familles affectées par les démolitions.
Par ailleurs, le conseiller Cham a qualifié l’action du gouvernement dans la région de « délibérée », affirmant que les personnes concernées n’avaient reçu aucun préavis avant la destruction de leurs habitations.
Il a accusé le gouvernement de ne pas avoir agi dans le cadre des dispositions de la loi gambienne, ajoutant que les autorités cherchaient uniquement à provoquer des violences.
« Nous appelons tout le monde à sortir samedi pour mener une manifestation pacifique. C’est ma mission ici. J’invite tous les Alkalolu, les groupes de jeunes, les natifs de Kombo à se joindre aux victimes. Ce type de démolition est une action délibérée du gouvernement », a-t-il déclaré.
« Nous avons observé que les démolitions sont effectuées de manière sélective. Toute structure construite par le personnel de l’urbanisme ou leurs proches a été épargnée », a-t-il ajouté.
- Cham a souligné qu’ils maintiendraient la marche pacifique samedi prochain. « Nous n’avons pas besoin d’autorisation car notre mission ne vise ni la violence ni les affrontements, mais à exprimer notre mécontentement face à la gestion gouvernementale de nos terres », a-t-il noté.
Amie Sanneh, une des victimes, a révélé que son immeuble à étage a été démoli sans préavis, affirmant que les autorités l’ont traitée de manière injuste. Seedou Jarra, une autre victime, a également exprimé sa déception quant à la manière dont les démolitions ont été menées par les autorités.
