Par : Fatou Krubally
Le Parti Démocratique Uni (UDP) a pointé du doigt le président Adama Barrow et son gouvernement du NPP, les accusant d’être responsables de l’escalade des tensions politiques et de la détérioration des normes démocratiques en Gambie.
Dans une déclaration récente, l’UDP a fermement condamné l’arrestation des membres du mouvement Gambians Against Looted Assets (GALA), dont la demande de permis pour protester contre la gestion des biens saisis de l’ancien président Yahya Jammeh a été rejetée. Selon le parti, ce refus basé sur la Loi sur l’ordre public constitue un grave abus de pouvoir.
« Si l’Inspecteur général de la police avait accordé le permis au GALA, cette crise aurait pu être évitée », déplore le communiqué, appelant à l’abrogation immédiate de la Section 5 de la loi, qui conditionne toute manifestation publique à l’approbation de la police.
L’UDP a également exprimé son plein soutien aux revendications de GALA, notamment la divulgation complète des acheteurs des biens de Jammeh et l’accès public aux détails des transactions. Le parti estime qu’il s’agit de demandes légitimes dans toute société démocratique.
Bien que le gouvernement ait libéré certains manifestants détenus et publié partiellement la liste des actifs vendus, l’UDP considère cette réaction comme « trop tardive et uniquement après une répression injustifiée ».
Le parti appelle à l’abandon de toutes les charges contre les membres de GALA, à un audit indépendant complet sur la vente des biens de Jammeh, ainsi qu’à un dialogue national sur la réforme de la police afin d’éviter de futurs abus.
« L’administration Barrow ne peut continuer à blâmer les anciens régimes tout en répétant les mêmes schémas de corruption et de répression », a averti le parti, exhortant les Gambiens à rester vigilants et à continuer de réclamer transparence et responsabilité.
