Avec ou sans autorisation, notre manifestation pacifique aura lieu – GALA PRO

Par Kemo Kanyi

  1. Omar Camara, le responsable de la communication du groupe de pression Gambians Against Looted Assets (GALA), a déclaré hier que leur manifestation pacifique prévue se tiendra, qu’ils aient ou non une autorisation de la police.

Il s’exprimait lors d’une conférence de presse tenue dans la salle YMCA à Kanifing, peu après que l’Inspecteur général de la police ait refusé de délivrer une autorisation au groupe.

L’IGP a répondu à la demande en écrivant : « Veuillez noter que votre demande d’autorisation n’est pas approuvée. Veuillez accepter l’assurance de l’Inspecteur général de la police quant au maintien de la paix et de la sécurité en tout temps. »

Le GALA cherchait à obtenir une autorisation pour organiser une manifestation pacifique contre la gestion par le gouvernement des biens de l’ancien dictateur Jammeh. Dans une lettre adressée au bureau de l’IGP et consultée par le journal Voice, le groupe de jeunes militants avait demandé une autorisation pour tenir un rassemblement pacifique prévu le 8 mai 2025, de 11h00 à 13h00.

Selon M. Camara, ils poursuivront leur action légitime. « En vertu de notre Constitution, la liberté de réunion est un droit légal et fondamental. Nous procéderons de manière pacifique et responsable pour exercer nos droits démocratiques, avec ou sans autorisation de la police », a-t-il déclaré.

Le groupe exige du gouvernement : la publication immédiate de la liste complète de tous les biens saisis et vendus, y compris les noms des acheteurs et les prix de vente définitifs ; une divulgation complète de l’allocation des recettes, y compris les paiements effectués à des intermédiaires ou agents ; une surveillance publique indépendante du processus de cession des actifs par l’Assemblée nationale, l’Office national d’audit et des représentants de la société civile ; le retrait immédiat de la nomination de l’ancien ministre de la Justice Abubacarr Ba Tambedou à la CPI ; et appelle le président de la République à s’adresser immédiatement à la Nation au sujet des conclusions impardonnables qui menacent le progrès collectif du peuple.

Le groupe de pression a souligné que les Gambiens méritaient des réponses à des questions telles que : Quels biens ont été vendus ? Qui les a achetés ? À quels prix ? Comment les acheteurs ont-ils été sélectionnés ? Et où sont allées les recettes ?

  1. Camara a également souligné que leur manifestation prévue ne repose sur aucune politique partisane mais sur un appel à la vérité, à la justice et à la restauration de la confiance publique.

« Nous invitons tous les étudiants gambiens, travailleurs, survivants des injustices passées et patriotes à se tenir à nos côtés. C’est un moment décisif pour notre démocratie et notre gouvernance. Le travail de la Commission Janneh et de la TRRC ne doit pas sombrer dans le secret », a-t-il insisté.

Camara a poursuivi en affirmant que la Gambie ne pouvait être reconstruite sur une base d’impunité, ajoutant : « Nous ne pouvons pas honorer les victimes avec de simples mots. Nous devons agir, et nous devons le faire maintenant. »

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