Par : Dawda M. Jallow
Le gouvernement de la Gambie a déclaré avoir pris note de l’article publié par The Republic le 1er mai 2025 intitulé « Les biens de l’ancien dictateur gambien bradés », tout en précisant que la liquidation des biens de Jammeh a suivi un processus structuré en deux étapes, fondé sur la légalité.
« La première étape consistait en la liquidation d’une partie des biens sous la supervision de la Commission Janneh, une commission d’enquête présidentielle créée en vertu de la Constitution de la Gambie. Agissant en vertu des pouvoirs qui lui étaient conférés, la Commission a formulé des recommandations pour la confiscation et la vente des biens jugés acquis illégalement, et a publié un rapport accessible au public à cet effet. Ces biens comprenaient du bétail, des moutons et des tracteurs », indique le communiqué du gouvernement publié ce lundi.
Selon le communiqué, la seconde étape a consisté en la mise en place d’un Groupe de travail ministériel chargé de superviser et d’orienter la mise en œuvre du processus de récupération et de liquidation des biens, à la suite de l’acceptation des recommandations de la Commission Janneh.
« Le Groupe de travail comprenait les ministres de la Justice, de l’Administration territoriale et des Terres, du Tourisme et de la Culture, ainsi que de l’Agriculture. Un comité technique composé de secrétaires permanents et de responsables des ministères concernés a examiné les biens et formulé des recommandations pour approbation par le Groupe de travail ministériel. La vente des biens a été réalisée à travers un processus d’appel d’offres concurrentiel, après des évaluations et des publications d’annonces publiques. Un liquidateur, Alpha Kapital Advisory, a été retenu pour gérer ce processus, et des rapports réguliers ont été soumis au gouvernement », précise le communiqué.
Le gouvernement a déclaré avoir agi en tout temps dans les limites de la loi et dans l’intérêt public. Les procédures suivies ont été transparentes et visaient à maximiser la valeur des biens récupérés. Tous les biens vendus jusqu’à présent ont fait l’objet d’un audit par l’Office national d’audit, dont le rapport sera soumis à l’Assemblée nationale.
Le gouvernement a réaffirmé son engagement envers la pleine responsabilité et la transparence. « Un rapport détaillé sur la vente de tous les biens confisqués — y compris les procédures suivies, les bénéficiaires, les prix de vente et les recettes générées — sera mis à la disposition du public en temps voulu », poursuit le communiqué.
« Le gouvernement réaffirme son engagement à respecter l’État de droit et à garantir que les ressources du peuple gambien soient gérées de manière responsable », conclut le communiqué