Halifa déclare que « la Gambie ne progresse pas »

Par : Kemo Kanyi

Le Secrétaire général et leader du PDOIS, Halifa Sallah, a déclaré que la Gambie « ne progresse pas », affirmant que quelles que soient les données présentées, elles ne changent pas les réalités du système dans le pays.

Le leader du PDOIS a tenu ces propos vendredi lors de l’émission Coffee Time, en soulignant l’absence de secteur productif et la forte valeur des importations par rapport aux exportations en Gambie.

« La Gambie importe pour une valeur allant jusqu’à 51 milliards de dalasis par an. Et elle n’exporte qu’environ 844 millions dalasis issus de la production locale et environ 4 milliards provenant du commerce d’exportation. Ensemble, cela donne environ 5 milliards d’exportations. Nous avons eu un déficit en 2023 de 46 milliards, contre 11 milliards en 2016 », a-t-il indiqué.

Le vétéran politicien et analyste du système a souligné que le pays importe de plus en plus, mais exporte presque autant qu’avant, en disant : « Donc, la Gambie ne progresse pas, quels que soient les chiffres que l’on tire des dossiers. »

Selon Sallah, si l’on regarde uniquement les importations, on pourrait croire à une croissance qui nécessite de la production, et non seulement des services, ajoutant que la production est la base de la vie.

Il a affirmé que la Gambie n’est pas capable de produire son propre riz et ses légumes pour nourrir la population.

« Je continue à souligner qu’une nation doit avoir un secteur privé productif, un secteur public productif, et un secteur informel productif », a expliqué Halifa. Il a poursuivi : « En Chine aujourd’hui, on voit qu’ils ont une entreprise publique de construction, comme le Département des Travaux Publics (PWD) que nous avions autrefois ici. Ils (la Chine) ont aussi des entreprises privées qu’ils financent, sachant que certains pays croient en un tel système de secteur privé, ils les financent pour aller dans ces pays décrocher des contrats, et tout l’argent revient dans l’économie chinoise. Donc, la Chine a développé cette méthode sophistiquée où l’État et le secteur privé travaillent ensemble pour bâtir la Chine, mais les pays africains dorment », a-t-il fait remarquer.

Il estime que le gouvernement ne doit pas laisser les femmes aller travailler dans les jardins pour le compte d’autrui qui récolte les bénéfices, alors qu’il peut leur fournir des semences et des outils pour leur permettre de cultiver leurs propres terres et produire les légumes, pommes de terre et tout ce dont elles ont besoin, afin que l’argent leur revienne.

« C’est ainsi qu’on bâtit une économie, pas en exploitant ses citoyens et en les appauvrissant. Ce système est précisément ce que les panafricanistes ont rejeté », a-t-il ajouté.

Il a affirmé que les diplômés du Gambia Technical Training Institute (GTTI) devraient être dotés de machines leur permettant de transformer des aliments, ce qui réduirait le fardeau du chômage chez les jeunes sur le dos du gouvernement.

 

 

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