Par : Fatou Krubally
Le Parti Démocratique Uni (UDP) a vivement critiqué l’administration Barrow pour ce qu’il décrit comme une crise économique croissante qui paralyse la vie des Gambiens ordinaires.
Dans une déclaration publiée par le Secrétaire administratif chargé des médias et de la communication du parti, Tombong Saidy, l’UDP a accusé le gouvernement de mauvaise gestion de l’économie et de fermer les yeux sur les souffrances de la population.
Selon le parti d’opposition, le coût de la vie est devenu incontrôlable depuis l’arrivée au pouvoir du président Adama Barrow, les prix des denrées de base, du carburant, du loyer et des services publics ayant grimpé au-delà des moyens de la majorité des Gambiens. Un sac de riz de 50 kg coûte désormais plus de 3 000 dalasis, contre 1 200 auparavant, tandis qu’un sac d’oignons est passé à 900 dalasis. Le prix de l’essence a grimpé à 81 dalasis le litre, faisant exploser les tarifs de transport. Les tarifs de l’électricité et de l’eau ont augmenté de plus de 60 % depuis 2020.
« Le Gambien moyen survit à peine », a déploré M. Saidy, ajoutant que la crise du logement dans la région du Grand Banjul s’est aggravée, les propriétaires exigeant jusqu’à six mois de loyer à l’avance pour des chambres individuelles désormais louées entre 5 000 et 8 000 dalasis par mois.
Le parti a également souligné la forte dépréciation du dalasi, qui s’échange actuellement à 620 dalasis pour 5 000 francs CFA, comme un facteur clé de la hausse des prix des produits importés. Les cultivateurs d’arachide, autrefois pilier de l’économie rurale, peinent à s’en sortir, les prix d’achat fixés par le gouvernement stagnent à 28 000 dalasis la tonne, bien en dessous du tarif sénégalais de 300 francs CFA le kilo.
Tout en accusant le gouvernement de négliger les pauvres, l’UDP a dénoncé les récentes hausses de salaires pour les hauts responsables, y compris le président et les ministres, tandis que les fonctionnaires continuent de percevoir moins de 10 000 dalasis par mois. « C’est un gouvernement de cupidité, non de gouvernance », a lancé Saidy.
Alors que les élections de 2026 approchent, l’UDP appelle les Gambiens à exiger des réformes immédiates, notamment la stabilisation de la monnaie, des subventions alimentaires et un soutien aux agriculteurs. « Le moment du changement, c’est maintenant », a déclaré Saidy.