Par : Kemo Kanyi
Le leader de l’alliance APP-Sobeya, Essa Mbaye Faal, a fermement condamné le traitement infligé aux citoyens qui sont sortis jeudi pour manifester en faveur de la transparence et de la reddition de comptes dans la vente des biens de Jammeh.
Faal a appelé le gouvernement à respecter les principes de la liberté de réunion.
Gambians Against Looted Assets (GALA), un groupe de pression formé après la publication d’un rapport d’enquête sur la vente des biens de l’ancien dictateur Yaya Jammeh, a exhorté le gouvernement à rendre publique la liste complète des acheteurs et les montants concernés.
Les membres du groupe ont été arrêtés jeudi et inculpés pour rassemblement illégal présumé.
Le chef de l’APP-Sobeya a mis en garde les autorités contre toute violation des droits des personnes arrêtées.
« Nous mettons fermement en garde le gouvernement contre toute tentative de réprimer ces manifestations pacifiques ou de violer les garanties constitutionnelles de liberté d’expression et de réunion. Une démocratie prospère lorsque les citoyens peuvent poser des questions sans craindre de représailles, et toute réponse autoritaire sera fermement condamnée », a déclaré Faal dans un entretien avec The Voice, ajoutant que le peuple a droit à l’information.
« L’opacité est intolérable, et le silence est une complicité », a-t-il affirmé, soulignant que le gouvernement doit immédiatement publier tous les détails des transactions liées à la vente des biens de Jammeh, sous peine de voir la contestation publique s’intensifier.
« Les jeunes ne sont pas de simples manifestants ; ils sont l’avant-garde de la reddition de comptes, et leurs voix ne seront pas réduites au silence », a-t-il déclaré.
Le leader de l’APP-Sobeya a précisé qu’il a toujours exigé la publication complète de toutes les informations pertinentes concernant la comptabilité et la cession des biens de Jammeh, estimant qu’il s’agit d’un droit inaliénable du public et d’une revendication légitime des manifestants.
Il a insisté sur le fait que le secret persistant entourant ces transactions est inacceptable dans un pays qui se prétend démocratique.